A l’ouest de la baie de Fethiye et au sud de Göcek, se trouve le petit archipel nommé les 12 iles au sein duquel nous avions déjà à l’aller séjourné une nuit. L’endroit est tel, avec ses collines boisées qui se jettent dans la mer que nous ne pouvions pas ne pas y retourner. Cette fois, nous avons jeté l’ancre dans une baie simplement nommée Baie ronde.
Il y a même un supermarché Carrefour ! Ce n’est pas une blague : renseignements pris, ce bateau fait le tour des îles et il est possible de l’appeler par téléphone au n° bien visible sur sa coque. Le personnel du bord vient alors vous chercher en canot pour vous emmener à bord faire vos courses et vous ramène à votre bateau. Nous n’avons pas eu recours à leurs services de sorte que nous ne pouvons vous donner aucune autre précision, notamment sur les prix pratiqués qui doivent être assez élevés. Il n’en reste pas moins que l’initiative peut être saluée.
Après deux nuits à Baie ronde, nous sommes donc repartis le 16 mai vers le nord pour mouiller dans la baie de Kargicak, à peu de distance de Marmaris, ville située au nord-ouest. Rien de particulier sinon qu’au moment de jeter l’ancre au fond de la baie, le guindeau qui commande la chaine ne fonctionnait pas. Nous avons donc fait immédiatement demi-tour pour sortir de la baie et résoudre le problème : pour une raison mystérieuse, le fusible était grillé et, en pleine mer, nous sommes donc descendus dans la soute pour le remplacer. Nous avons ainsi pu retourner dans Kargicak Bay pour y jeter l’ancre, avec succès cette fois. Vous remarquerez, en passant, que je sais maintenant changer un fusible. Ne le répétez pas : je tiens à conserver ma réputation d’incapable.
Renonçant à aller à Marmaris, faute de trouver une marina ou un mouillage satisfaisants, nous sommes partis vers l’ouest pour passer la nuit dans une petite baie, nommée Ciftlik dans laquelle plusieurs restaurants pratiquent le diner-ponton. Il est ainsi recommandé de téléphoner au préalable pour réserver un ponton et une table. Mais cela se passe dans une très bonne ambiance, l’accueil est sympathique et efficace sans tentative d’escroquerie (cf. supra).
Même opération, si je puis dire, le 19 mai à Bozukkale Koyu où, dans le cadre d’une arrivée mouvementée avec un vent aussi fort qu’imprévu, nous avons pu, non sans mal et non sans l’aide du restaurateur, nous accrocher par le cul à son ponton. Le temps était, pour dire les choses simplement, dégueulasse et, lors de notre départ, le restaurateur a tenu à s’en excuser en nous expliquant qu’il n’y avait plus de saisons … En tout cas, le restaurant nommé Sailor’s house mérite d’être recommandé.
C’est ainsi, je passe volontairement sur notre nuit à Kargi Koyu, nuit au cours de laquelle il ne s’est rien passé (qui pourrait du moins être raconté aux enfants), que nous sommes arrivés à Knidos.
Imaginez une presqu’ile, séparée de la terre par un isthme de quelques dizaines de mètres de large orienté sud-ouest nord-est et deux baies. L’une au nord-ouest est exposée aux vents dominants et l’autre au sud-est est protégée de ces mêmes vents. Evidemment, les grecs, puis les romains se sont précipités pour occuper et aménager les lieux et en faire un port de commerce important. Pour le reste, les photos parlent d’elles-mêmes :
Je ne suis pas convaincu par la pratique consistant à restaurer à l’identique des monuments anciens.
Ceci n’est pas une lunette ; ou alors il fallait être très fort pour la relever…
Bref, c’est magnifique et nous serions bien restés plus longtemps mais nous étions attendus le 23 mai à Bodrum pour y accueillir des amis venant naviguer avec nous quelques jours.
Après une nuit passée dans End Bay à l’extrémité est de l’île de Kara Ada, nous sommes donc arrivés à Bodrum le 23 mai. Cette ville est considérée comme le Saint-Tropez turc. C’est vrai que c’est visiblement riche et à la mode, très touristique. On y trouve des voiliers superbes et d’ailleurs Bodrum est réputée pour ses constructions de bateaux en bois, les fameux gülets. La vieille ville est certainement très jolie avec ses ruelles mais gâchée par trop d’activité commerciale ; la forteresse datant du temps des croisades reste superbe. Last but not least, il y a en bord de mer, un restaurant italien qui propose d’excellentes pizzas, ce qui en Turquie est plutôt rare. Il est vrai que le restaurateur est italien, a vécu plusieurs années en France avant de s’installer à Bodrum.
Et c’est ainsi qu’après avoir accueilli nos amis F et B, nous sommes partis le 26 mai en direction d’Izmir et, dans un premier temps, pour l’île de Catalada (tchatalada en phonétique).
La suite de nos aventures prochainement : De Bodrum à Izmir où vous verrez vos héros découvrir à Ephèse le fameux appeau.